JACQUES HIGELIN/RICHARD BOHRINGER DEUX ACTEURS/DEUX VISAGES/DEUX DESTINS
Un an et demi sans un mot. Aphone depuis le 7 Janvier 2015, cher lecteur je reviens vers toi le cœur léger et avec la folie, mon amie, en bandoulière. Je viens de lire deux biographies qui m’ont bouleversé. Celle de Jacques Higelin mon frère jumeau et celle de Richard Bohringer. Deux parcours deux écorchures, deux histoires semblables vécues par deux personnages radicalement différents. La vie d’Higelin déglinguée, souriante, mais désespérément optimiste, et celle de Bohringer destructrice et désespérément en recherche de rédemption. Higelin m’a subjugué, Bohringer m’a retourné depuis la première ligne. Acteurs – Chanteurs, Chanteurs-Acteurs.
Higelin est musicien, Bohringer ne l’est pas. Higelin est habité par la musique qui lui donne des mots et Bohringer est transcendé par les mots qui lui font ressentir la musique. Deux monstres d’orgueil créatif, deux humains à fleur de peau. Tenir debout, c’est tout ce qui compte. Des boxeurs de vie, groggys quelquefois mais que l’adversité ne met jamais à terre. Les scènes de paradis artificiels paraissent romantiques chez Higelin et sales chez Bohringer. Elles sont sales évidemment, on ne perd pas sa dignité sans y laisser des plumes, sans abîmer sa carcasse. Les lourdes compromissions rendent la voix plus forte ou rendent aphone, Higelin et Bohringer crient. Ils crient pour ne pas plier, pour ne pas mourir, mais la mort de Vian se ramène toujours avec sa gueule moche et je suis sûr qu’ils lui cracheront dessus quand elle pointera le bout de son nez. Quand on les entend parler, fanfaronner, on pourrait penser qu’ils n’ont peur de rien. En fait ils ont peur de tout et c’est même leur unique moteur. Ils ont le même âge ou presque, et ils racontent une France diamétralement différente. La famille - le socle -d’Higelin, sa vie modeste en région parisienne. La souffrance l’unique compagne de Borhinger depuis le 1er jour, sa peur de l’abandon et du qu’en dira-t-on.
La filmographie d’Higelin ressemble à l’adolescent de 12 ans qu’il est toujours :
Je me souviens particulièrement de :
Bébert et l’omnibus :
Elle court, elle court la banlieue :
La filmographie de Bohringer ressemble à l’enfant de 5 ans qu’il est toujours :
L’italien des roses :
Les caprices d’un fleuve :
Je ne vis pas ma vie je la rêve. Jacques Higelin
Les méduses du matin font des grains de beauté aux vagues. Richard Bohringer
Si vous vous retrouvez dans ces deux phrases, je vous souhaite la bienvenue dans mon monde.
Michel
Max le menteur