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MAX LE MENTEUR

16 août 2016

JACQUES HIGELIN/RICHARD BOHRINGER DEUX ACTEURS/DEUX VISAGES/DEUX DESTINS

 

 

 

 

 



Un an et demi sans un mot. Aphone depuis  le 7 Janvier 2015, cher lecteur je reviens vers toi le cœur léger et  avec la folie, mon amie, en bandoulière. Je viens de lire deux biographies qui m’ont bouleversé.  Celle de Jacques Higelin mon frère jumeau et celle de Richard Bohringer.  Deux parcours deux écorchures, deux histoires semblables vécues par deux personnages radicalement différents. La vie d’Higelin déglinguée, souriante, mais désespérément  optimiste, et celle de Bohringer destructrice et désespérément en recherche de rédemption. Higelin m’a subjugué, Bohringer m’a retourné depuis la première ligne. Acteurs – Chanteurs, Chanteurs-Acteurs.

Higelin est musicien, Bohringer ne l’est pas. Higelin est habité par la musique qui lui donne des mots et Bohringer est transcendé par les mots qui lui font ressentir la musique. Deux monstres d’orgueil créatif, deux humains à fleur de peau. Tenir debout, c’est tout ce qui compte. Des boxeurs de vie, groggys quelquefois mais que l’adversité ne met jamais à terre. Les scènes de paradis artificiels paraissent romantiques chez Higelin et sales chez Bohringer. Elles sont sales évidemment, on ne perd pas sa dignité sans y laisser des plumes, sans abîmer sa carcasse.  Les lourdes compromissions rendent la voix plus forte ou rendent aphone, Higelin et Bohringer crient.  Ils crient pour ne pas plier, pour ne pas mourir, mais la mort de Vian se ramène toujours avec sa gueule moche et je suis sûr qu’ils lui cracheront dessus quand elle pointera le bout de son nez. Quand on les entend parler, fanfaronner, on pourrait penser qu’ils n’ont peur de rien. En fait ils ont peur de tout et c’est même leur unique moteur. Ils ont le même âge ou presque, et ils racontent une France diamétralement différente.  La famille - le socle -d’Higelin, sa vie modeste en région parisienne.  La souffrance l’unique compagne de Borhinger depuis le 1er jour, sa peur de l’abandon et du qu’en dira-t-on.  

La filmographie d’Higelin ressemble à l’adolescent de 12 ans qu’il est toujours :

Je me souviens particulièrement de :  

 Bébert et l’omnibus :

 



Elle court, elle court la banlieue :

 



La filmographie de Bohringer ressemble à l’enfant de 5 ans qu’il est toujours :

L’italien des roses :

 



Les caprices d’un fleuve :

 



Je ne vis pas ma vie je la rêve. Jacques Higelin

 

Les méduses du matin font des grains de beauté aux vagues. Richard Bohringer

 

Si vous vous retrouvez dans ces deux phrases, je vous souhaite la bienvenue dans mon monde.

 

Michel

Max le menteur 

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12 janvier 2015

A ma fille

Source: Externe

 

Ma petite fille de trois ans m’a vu pleurer pour la première fois au soir du 07 janvier 2015. Ma femme lui a expliqué avec des mots d’enfants pourquoi je me sentais si bouleversé.

Quand elle sera plus grande je lui expliquerai pourquoi je suis chacune des 17 victimes de ces derniers jours.

Je lui parlerai de l’Espagne de mon enfance, des arrestations arbitraires, des gens qui disparaissent, des abus de pouvoir. Je lui parlerai des phalanges, des pistolets planqués dans les tables de nuits, de la propagande en noir en blanc vantant les mérites du Généralissime. Je lui parlerai de « Pepe » le cubain mon grand père qu’on appelait le rouge parce qu’il refusait de donner sa récolte à Franco. Je lui parlerai de Dolores ma grand-mère, je lui dirai pourquoi c’est son deuxième prénom.

Je lui dirai que par « Pepe » nous descendons des esclaves noirs qui ont fondé Cuba, je lui dirai que par Dolores nous descendons des roturiers, des esclaves blancs au service de l’Espagne Franquiste. Je lui dirai que j’ai passé mon adolescence sur toutes les barricades que j’ai trouvé pour des idées utopistes, parce que j’ai entendu ma grand-mère dire « commandez nous maître nous sommes là pour ça ». Parce que la première fois que je l’ai entendu j’ai pleuré,  parce que la deuxième j’ai crié.

Je lui parlerai des prêtres Franciscains  qui m’ont élevé. Je lui parlerai d’Abraham et de ses fils Isaac, et Ismaël. Je lui raconterai que la Torah, l’ancien Testament et le Coran parlent des mêmes personnages, et d’un même Dieu.

Isaac et Ismaël étaient frères. Je l’emmènerai à Jérusalem, pour lui montrer où toute cette histoire à commencé. Je lui parlerai du temple de Salomon et de la grande mosquée. Si seulement quelques esprits éclairés pouvaient décider de créer une seule église universelle à cet endroit que partageraient musulmans, juifs et chrétiens.

Je lui dirai que je croyais que ma colère s’était éteinte, quand elle est venue au monde, que les poèmes d’Aragon et de Machado n’étaient que de vieux Mantras que je répétais en silence dans ma tête.  Il n’en est rien.

Nous avons fait des déclarations universelles qui font de nous de frères, certains l’ont oublié.

Ma fille je veux que tu grandisses avec des idéaux forts, je veux que tu vives chaque moment de ta vie avec intensité, je veux que tu coures après le soleil. Sois irrévérencieuse, fuis le conformisme et les esprits obtus, refuse le racisme ordinaire.

Garde la tête si haut dans les nuages qu’aucun homme ne puisse y planter drapeau.

 

Max aujourd'hui redevient Michel. En 2015 je tombe le pseudo.  

20 octobre 2014

KASSO L'INSOUMIS

J’ai hésité longuement à publier ce billet. Mon âme anarchiste vibre toujours, et la position de Kasso sur le 11 septembre 2001, m’a donné  envie  plus d’une fois de tout effacer  et de faire un billet sur Jack Lemmon.  Mais j’écris sur un blog de cinéma, alors parlons de cinéma. 

Source: Externe

Mathieu Kassowitz un acteur exceptionnel et un metteur en scène jubilatoire. Jubilatoire hélas seulement pour les cinéphiles, les critiques et le public ne suivent pas toujours.  Il y a pourtant dans un Assassins deux trois plans de Serrault qui m’ont rappelé Roman Polanski. (le français pas l’américain)

Kasso tu ne te souviens probablement pas de moi mais nous avons été pris dans une altercation d’anthologie rue des Pyrénées il y a plus 25 ans. Altercation qui est devenue géante parce que tu t’en es mêlé.  J’avais comme toi cette passion dévorante qui me conduisait à traîner du côté de l’usine éphémère, mais ma colère était tournée vers moi, toi tu voulais défendre la veuve et l’orphelin, tu avais soif de justice. C’est sûrement  ce qui fait qu’aujourd’hui  je dirige une petite PME et que tu es devenu l’artiste insoumis, qui bouscule les protocoles et insulte les fachos.   

Insoumis au sens le plus noble du terme, celui qui déserte parce qu’il ne souhaite pas participer à un conflit qui n’est pas le sien mais qui est prêt à casser la gueule de tous ceux  qui le traiteront de lâche. Kasso  tu te perds. Tu as la force des comédiens qui ont des tripes en vitrine, pas les dandys comme Fabrice Luchini qui se gargarisent de leur culture en permanence, non les forces de la nature, comme Ventura ou Depardieu.  Ta colère est –elle si forte que tu n’acceptes pas d’être le fantasme d’autres metteurs en scène ?  Les plus grands viennent à toi, parce que tu peux tout jouer, mais pour toi jouer n’est pas diriger.  

Es-tu un grand metteur en scène ? Non. S’il fallait choisir trois films que tu as mis en scène il ne faudrait garder que  « Métisse »,  « La Haine » (ne fais pas de suite) et « l’Ordre et la morale ».

La force d’Assassins c’est Serrault et toi devant la caméra. Les rivières pourpres et tes deux films américains sont trop inaboutis pour être intéressants.

En revanche si je prends trois films au hasard dans ta filmo d’acteur tu es l’un des plus grands que notre cinéma ait connu.

Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard  

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Amen  de Costa-Gavras

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L’ordre et la morale de Matthieu Kassovitz

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N’écoutez personne,  ce film doit être vu. Est-il partisan ou non ? Cela n’a pas d’importance. Est-ce le meilleur film de Kasso ? Oui. Est-ce un grand film ? Oui. Est-il porté par des comédiens exceptionnels ? Oui.  Le film a été tué par des polémiques stériles autour de la vérité.  Les blessures sont toujours à vif dans le deux camps.  Qui peut abuser de son pouvoir à part celui qui détient la force ?

« J’encule le cinéma français, allez vous faire baiser avec vos films de merde » Matthieu Kassovitz

Kasso l’insoumis n’a pas toujours raison.  A part cette fois.

« L’ordre et la morale » était le meilleur film de cette année 2011.

 

A bientôt Max le menteur

9 octobre 2014

A TOUS LES FORREST GUMP

Chers lecteurs,

Aujourd’hui est un jour particulier, une nouvelle année est  passée et comme tous les ans l’heure est à la nostalgie. C’est le moment de parler de films qui évoquent des personnages différents.

Je suis Forrest Gump et je dédie ce billet à tous les êtres merveilleux qui rêvent leurs vies. A tous les êtres qui ont la tête dans les étoiles, là où vivent les enfants. Là où je vis.

Forrest est celui qui me ressemble le plus. Naïf et sincère. Il ne sait pas faire les choses sans une totale et complète implication. Courir d’un bout à l’autre de l’océan, aimer Jenny, donner son amitié à Bubba et son admiration au Lieutenant Dan.Et quel père incroyable.

 

Le meilleur rôle de Tom Hanks ? Oui en ce qui me concerne.

 

 

 

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Je dois également vous parler de deux films de Johnny Depp. D’abord Benny and Joon  la plus belle histoire d’amour du cinéma parce qu’il n’y a pas de miel. L’intelligence est un don superflu aux sentiments. 

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Le deuxième film c’est Arizona Dream d’ Emir Kusturica. Si vous pensez qu’Axel est fou, nous n’avons pas les mêmes connexions neuronales.

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Je ne suis pas Forrest Gump, j’aimerais souvent, mais mon cerveau turbine toujours à plein régime. Pardon à tous ceux que j’ai laissé me battre aux échecs ou au trivial poursuit.  Je suis un mélange de Parry dans le film Fischer King  de Terry Gillian : sombre, poétique et rêveur et de Mc Murphy dans vol au dessus d’un nid de coucou de Milos Forman : espiègle et bienveillant. 

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Gardons l’esprit ouvert, ne nous fions pas aux apparences.

Comme disait Antonio Machado  «  Marcheur, il n’y pas de chemin le chemin se fait en marchant. »

A bientôt.

 

Max le menteur

 

29 septembre 2014

VOYAGER LE FILM

Chers lecteurs,

Je suis noyé sous une tonne de travail, et je ne trouve pour l'instant plus le temps de publier de billet.  Je manque du coup à tous mes engagements. J'ai promis de parler d'un projet de court métrage qui me tient à coeur. Un court qui a rallumé une flamme que je croyais éteinte et qui m'a fait retrouver mon âme d'adolescent. Aidez - les comme vous pouvez, ils sont l'avenir du cinéma  et nous resterons de modestes scribouillards.

A bientôt chers amis amateurs de l'art énigmatique qui fait jaillir des geysers d'imagination.  

Voyager - Présentation

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Synopsis : La capsule spatiale "Voyager" fut envoyée dans l'espace par la N.A.S.A. en 1977 avec à son bord un vinyle en or contenant sons et images de la Terre en vue de faire découvrir notre planète (humanité, culture et biodiversité) à d'éventuels extraterrestres qui pourraient l'intercepter. Plus tard vers l'an 3000, dans un monde où tout a changé, une petite fille travaille seule dans une ville où la technologie a atteint son plus haut point. Lors d'une déambulation habituelle dans la ville désertée par les hommes, cette petite fille va alors découvrir un objet bien étrange...
 
Présentation et avancement : Voyager est un court-métrage d'environ 12 minutes mélangeant les techniques du stop motion et de l'animation 3D. Une jeune équipe (étudiants ou jeunes diplômés) travaille sur le projet bénévolement avec motivation, énergie et enthousiasme ! Nous travaillons avec des partenaires importants (Manuel Cam studio pour le tournage, studio d'animation en attente de confirmation pour la 3D) et nous nous autofinançons par le biais du crowdfunding (actuellement en campagne sur Touscoprod). Le tournage venant de se terminer, nous sommes en contact avec des studios d'animation pour pouvoir réaliser l'animation 3D au sein de leurs locaux prochainement.
 
Fiche technique :
Titre : Voyager
Réalisateurs : Loïc Magar et Roman Veiga
Durée : 12 minutes environ
Techniques utilisées : maquettisme/stop motion et animation 3D
Diffusion prévue : décembre 2015
Equipe bénévole : jeunes diplômés et étudiants en freelance
Partenaires : Manuel Cam Studio (partie stop motion), Studio d'animation en attente de confirmation (partie 3D)

 

IMAGES DU PROJET ET COMMENTAIRES
 
 
Le vinyle en or "Voyager" et certaines images qu'il contient :

 

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  • LA MAQUETTE
 
La ville futuriste fut réalisée sur 2m² par 3 décorateurs et les réalisateurs pendant 4 mois. Les immeubles sont principalement construits à base de composants informatiques ; l'idée étant de créer un monde absurde, submergé par la technologie. 

 

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  • LA CAPSULE "VOYAGER"
D'abord conceptualisée en 2D par l'un des quatre animateurs du projet, elle fut ensuite réalisée par un maquettiste pour être enfin intégrée au décor.

 

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  • IMAGES DU FILM
 
​Ici, rendus bruts de certains plans

 

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Ci-dessous, place principale de la ville où travaille la petite fille sur son vélo (3D)

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  • PHOTOS DE TOURNAGE
 
Les réalisateurs et le chef opérateur tournant des plans du stop motion avec une Ditogear. 
Locaux et matériels prêtés gracieusement par Manuel Cam Studio.

Source: Externe4

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Source: Externe

VOYAGER - TURN 3D

 

 

  • L'ANIMATION 3D : CROQUIS, PROPS ET MODELISATION
 
LA PETITE FILLE
 
La modélisation terminée, il reste maintenant à travailler encore la texture (peau, cheveux, partie robot, vêtements) et le rig du corps (le squelette qui permettra ensuite d'animer)

 

 

 

Voyager - Les expressions du personnage principal

 Dailymotion video

 

LES PROPS
Il s'agit du vélo, de l'usine pour laquelle travaille la petite fille, de la boite de conserve, du caillou, des cartons et des fleurs du futur

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  • EXTRAIT DE L'ANIMATIQUE
L'animatique est la vidéo réalisée comme brouillon avant de commencer le travail de l'animation. À partir des plans du stop motion tournés et des dessins 2D en surimpression, les réalisateurs travaillent déjà le montage final du film. L'animatique est en noir et blanc pour insister sur l'aspect brouillon.

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Source: Externe

 

https://docs.google.com/file/d/0B3cN1C_WpqPZZWhTTnZSX0hMVHM/edit?pli=1

http://voyager-lefilm.com/

https://www.facebook.com/Voyager.courtmetrage?fref=ts

https://twitter.com/voyagerlefilm

 

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14 août 2014

KEANU REEVES

KEANU REEVES

 

Source: Externe

 

Rock and Roll

Chers hypothétiques lecteurs, cet article est mon premier billet. Je serai digressif, de mauvaise foi, et anti-Eric Libiot primaire (Je n’oublierai pas non plus François Forestier et Gérard Delorme). Si je devais déroger à ces règles je compte sur vous pour me rappeler à l’ordre, et me traiter de tous les noms d’oiseaux dont l’écriture cinématographique nous a comblés depuis les frères lumière, et cela même si je refuse d’écouter le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques et de prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.

Ce blog sera un cri d’amour pour la pellicule, pour les acteurs et les histoires. Je vous raconterai comment Ambre d’Otto Preminger (Forever Amber) a changé ma vie,  combien de fois je suis mort avec Alan Ladd ( Jim Bowie) dans la fiancée de fer (Iron mistress), et comment la rencontre d’Humphrey Bogart et de Kathryn Hepburn dans African Queen a fait de mois un cinéphile compulsif.

Vous voyez je digresse déjà, aujourd’hui parlons de Keanu Reeves.

Keanu revient dans 47 Ronin et tout le monde s’en fout le public comme les critiques.

 

Source: Externe

 

Les critiques le taillent en pièces notamment les trois cités en exergue et que je balance non sans un certain plaisir aux orties espérant que cela puisse les réveiller du confort moite de la cinéphilie  ou leurs auras respectives les ont plongés. Leurs sarbacanes de cynisme assassinent en 2 phrases plusieurs années de travail de petites mains du cinéma, petites mains qui ont sans doute fabriqué le film qu’ils ont encensé deux pages plus loin. 

Et bien ne vous en déplaise, Messieurs,  il y a plein de choses à garder dans ce film. Keanu évidemment mais vous allez dire que je ne suis pas objectif.  Il est pourtant aussi juste ici que dans My Own Private Idaho de Gus Van Sant.

Il m’a personnellement beaucoup manqué, depuis le dernier opus de Matrix.  (Esthétiquement fabuleux, mais avec une fin trop absconse même pour les cinéphiles les plus jusqu’au boutistes). Pour moi Keanu c’est Johnny Utah dans Point Break le film de toute une génération. Un film dont les répliques résonnent dans ma tête comme des mantras. Depuis le 1er plan quand on vient le chercher sous une pluie battante pour son exercice de tir: Utahhhhhhh……. jusqu’à la réplique de Papas (Gary Busey) qui lui fait écho plus tard dans le film : When you shoot you don’t miss.

Je vous livre les dialogues tels qu’ils me reviennent. :

The ex-presidents are surfers. There is something you should learn: respect for the elders. (Cette réplique me fait autant d’effet que la scène où Nicholson dans Wolf pisse sur les chaussures de James Spader, nous y reviendrons, ce film n’est pas le plus connu dans la filmographie du grand Jack, il y est pourtant fabuleux).

J’avais oublié de vous dire, je ne vois les films qu’en version originale quelque soit leur origine, vous aurez donc droit à des citations en mandarin, en japonais en tchèque et en moldave (entre autres) si je trouve un film intéressant et dieu sait que je trouve nombre de films intéressants. Combien d’entre vous ont vu le Mahabharata de Peter Brook jusqu’au bout et plusieurs fois ? Vous commencez à me cerner ? Il vaudrait mieux sinon vous allez être perdus

Il faut aussi garder le Directeur de la Photo John Mathieson qui est celui de Ridley Scott. (2 fois nommé aux oscars et Bafta de la meilleure photo pour Gladiator). Il ne faut pas oublier non plus la crème de la crème des acteurs Japonais. A commencer par Min Tanaka (danseur universellement reconnu), Rinko Kikuchi ( nommée aux oscars, aux Actor Guild Awards et aux Golden Globes pour son rôle dans Babel), Hiroyuki Sanada (Ayato dans San Ku Kai pour ceux qui s’en souviennent) et surtout pour les nipponophiles cinéphiles Ko Shibasaki (Battle Royale).

Alors cher Public si tu m’entends cours dans les salles de cinéma pour voir 47 Ronin, donne à Keanu le retour triomphal qu’il mérite.

Cher lecteur invisible j’ai choisi mon pseudonyme comme un hommage à Jean Gabin et à la trilogie de Simonin (Touchez pas au grisbi, le cave se rebiffe, grisbi or not grisbi (adapté sous le nom des tontons flingueurs)). Je serai donc Max le Menteur, votre serviteur.  

 

A très bientôt pour de nouvelles aventures.

 

Max le Menteur

 

14 août 2014

ORSON WELLES MON AMOUR

ORSON WELLES MON AMOUR

A Juan

Aujourd’hui j’ai  envie de rentrer dans le rang et de parler du cinéaste le plus extraordinaire de tous les temps : le monumental Orson Welles.

Pour commencer il faut tout de suite abandonner l’idée d’être aussi brillant que lui. Nous avons tous un cerveau d’encéphalopode. Il a tout inventé. George Meliès a montré le chemin , Gabriel Leuvielle a ouvert la voie à Charlie Chaplin, mais aucun de nos grands réalisateurs n’existerait si  Orson Welles n’avait pas réalisé Citizen Kane en 1941.

Mon mentor de cinéma «  Juan » qui ressemble comme deux gouttes à Philippe Noiret  me racontait avec exaltation dans les années soixante-dix la genèse du personnage, qui avait lu tout Shakespeare à 12 ans, et avait fait sa guerre des mondes en 1938. Il levait les bras au ciel en criant, « pero tu te das cuenta o no », tu te rends compte, cet homme a réussi à faire croire à des milliers d’américains que le jour de la fin du monde était arrivé. Certains appelaient la radio en panique  pour savoir si c’était vrai, d’autres sautaient par la fenêtre.

L’Espagne était franquiste. La fin du monde c’était tous les jours à la maison, la moitié de la famille chez les phalangistes et l’autre moitié communiste et clandestine. J’ai toujours eu une affection particulière pour mon grand père qu’on appelait "el rojo" (le rouge parce qu’il refusait de donner sa récolte à Franco). J’y reviendrai il a son importance dans  mon histoire. J’ai grandi avec cette fenêtre sur le monde, que Juan ouvrait devant moi et qui rendait la propagande moins pesante. J’ai grandi avec le rêve d’Orson Welles.  Je connaissais Citizen Kane plan par plan avant de l’avoir vu, les flashbacks,  les plongées et contreplongées inversées.

Puis il y a eu la splendeur des Amberson , puis la disgrâce à Hollywwod, et le retour  sous l’impulsion de Charlton Heston pour la soif du mal, et ce plan séquence du début qui doit tourner en boucle dans les écoles de cinéma. Jubilatoire. Puis vient de nouveau la disgrâce. Juan vivait ce qu’il me racontait.

Le Don Quichotte d’Orson Welles est le fantasme absolu de toute ma vie de cinéphile.  Le symbole de la liberté absolue, son laboratoire. Pas de contrainte, une totale liberté de création.

Juan est aujourd ‘hui dans une maison de repos après un accident vasculaire cérébral. Je sais au fond de moi qu’il a toujours voyagé dans sa tête il ne sera jamais prisonnier de son corps.  C’est le pêcheur du vieil homme et la mer  d’Hemingway (version Spencer Tracy), il a déjà vécu un million de vies.

Je lui avais promis que je réaliserai une nouvelle version du roman d’Hemingway,  je tiendrai parole.

Je pense souvent à lui lorsque je revois des vieux films comme Duel au soleil de King Vidor , ou Out of the past de Jacques Tourneur.

J’ai vécu cinéma Paradiso et je suis toujours Peter Pan au pays du cinéma.  

Comme dirait Orson j’ai promis de vous dire la vérité pendant une heure et dix minutes et cela fait donc vingt minutes que je vous mens.   A bientôt.

Max le menteur

14 août 2014

FERNANDO REY

FERNANDO REY

Un grand acteur espagnol, il n’est pas le seul, mais il est l’un des rares à avoir eu une aura internationale. En vous parlant de Don Quichotte hier, je l’ai revu sur son cheval, le film date de 1947 et  fut dirigé par Rafael Gil.  Quand on y réfléchit et qu’on énumère les réalisateurs qui l’ont fait travailler on comprend mieux : Roger Vadim, Sergio Leone, Sergio Corbucci, Luis Bunuel, Orson Welles, Robert Parrish, William Friedkin, Charlton Heston, John Frankenheimer, Carlos Saura,  Franco Zeffirelli, Luigi Comencini,  Robert Altman, Jack Lee Thompson, Stephen Frears, Vicente Minelli. La liste ne peut pas être  exhaustive il a tourné beaucoup de films.  

Après tout ce que je viens de vous dire je suis sûr que vous commencez à voir son visage. Un port de tête altier, une élocution parfaite dans plusieurs langues, une barbe ou un bouc bien taillé.  Il aimait à raconter qu’il demandait aux metteurs en scène de lui laisser quelques jours avant le tournage pour perdre totalement son accent espagnol.

Lorsque je pense à lui la première image qui me vient est celle du prêtre dans les 7 mercenaires.

 

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Ce n’est pas son plus grand rôle, mais maintenant je suis sûr que vous voyez qui c’est.  Bunuel aimait casser cette image lisse d’homme parfait, c’est un de ses acteurs fétiches et celui qui lui ressemblait le plus. Fernando Rey est l’avatar de Luis Bunuel.  Là où les autres voyaient en lui un homme doux et gentil, il voyait un bourgeois pervers. Fernando est de ces acteurs dont la stature dépasse les rôles.

Vous ne le remarquez pas forcément mais s’il n’était pas là le film n’existerait pas.  Ce n’est pas un caméléon comme peut l’être Robert de Niro , ou un être habité avec une présence incroyable comme  Marlon Brando,  sa qualité de jeu est ailleurs. Il est un acteur plus classique, plus nuancé. Orson Welles pensait que c’était peut-être le meilleur  de tous les acteurs.  

J’espère vous avoir donné envie de revoir  « cet obscur objet du désir » ou « le charme discret de la bourgeoisie » ainsi que les autres films de Luis Bunuel.

De fil en aiguille vous arriverez à « Un Chien Andalou » de 1929 ( un scénario écrit avec Salvador Dali)  et vous ne verrez plus jamais le cinéma de la même façon. Ne manquez pas non plus  sa version des Hauts de Hurlevent. ( Abismos de Pasion)

 

 

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A bientôt 

Max le menteur

14 août 2014

VISAGES - ROBERT DE NIRO / JEREMY IRONS / MISSION

Visages - Robert de Niro / Jeremy Irons / Mission

Je me suis toujours senti proche de cette image,  qu’est  ce qui fait un grand comédien ? C’est que même sur un plan arrêté ou une photo il est habité. Cette scène extraite du film de Roland Joffé me bouleverse. De Niro en ce temps là était au firmament de son art, les gens se souviendront de Taxi Driver, mais les deux personnages sont à cet endroit du film très semblables, prêts à sombrer dans la folie.   L’état de conscience extrême qu’il doit payer pour ses actes est bloqué dans son cerveau reptilien. Lâcher le filet avec les casques reviendrait à mourir. Le cinéma c’est des visages, des voyages immobiles. Le visage de Niro est ici tourmenté jusqu’à que Jeremy Irons  lui montre la lumière. 

 

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Pourquoi ces histoires font elles vibrer ma vieille carcasse anticléricale primaire toujours encline à blasphémer en espérant que les oreilles des prêtres Franciscains qui m’ont élevé tombent ? Parce que cette bonne vieille tradition judéo-chrétienne coule dans mes veines, et que même si je pense que le Christ a le cul et le cœur en bois, j’espère au fond de moi qu’il sera là pour pardonner mes compromissions et me faire retrouver ceux qui sont partis avant moi.   Je crois que nous cherchons tous une sorte de béatitude. Pas celle des vieux bigots qui souhaitent ardemment le retour de Sodome et Gomorrhe plutôt celle –c i : 

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Rodrigo Mendoza est né.  Si vous aviez vu mon visage quand ma fille est venue au monde vous sauriez quand je suis né. Derrière Jeremy Irons c’est Liam Neeson (Fielding).  Est-ce que cette image fait de Robert de Niro le meilleur acteur du monde. Sous le coup de l’émotion le pape dirait oui.

Jeremy Irons est l’acteur Britannique par excellence, une solide expérience théâtrale, une diction et un charisme hors du commun. Son visage à lui est ici différent. On peut y voir le sens des responsabilités, le poids que sa foi représente, et l’incompatibilité entre sa foi et les chefs de l’église.

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Sa droiture me fascine. Frère Gabriel  est un personnage chevaleresque, un super-héros, un mutant.

Tout est dans cette image, la plume c’est le dogme, il suit la voie du divin, c’est ce chemin qui a cerné  ses yeux, et ce sourire en regardant Mendoza nous dit  « Dieu existe ».

A chaque fois que je revois cette scène je retrouve ma foi, les visages de De Niro qui doute et de Jeremy Irons illuminé font toute la beauté du film.

Un film à voir et revoir sans fin. Pour ceux qui ont un poids trop lourd à porter, pour ceux qui doutent, pour ceux qui pleurent, pour ceux qui ne comprennent pas.

Regardez ces deux  visages de Rodrigo Mendoza :

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C’est bien le même homme.

Mon  Bubu où que tu sois entre le ciel et l’enfer,  j’ai recommencé à écrire pour toi.

 

A bientôt,

Max le menteur

 

14 août 2014

GO GO BOYS

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J’ai appris dans un petit encart du Monde que Menahem Golan n’était plus. C’est une triste nouvelle, même s’il ne faisait plus grand-chose de visible dans le monde, il a marqué de son empreinte et de celle de son cousin Yoram Globus le cinéma des années 80.  Il a produit et quelques fois réalisé des navets, des séries Z, des films érotiques, des films avant-gardistes, des films d’auteur. Spécialiste du recyclage de grandes gloires, on lui doit les plus « mauvais films » de Charles Bronson, de Chuck Norris, ou de Stallone (il l’a dirigé dans Over the top). Il a  découvert Sho Kosugi,  Jean Claude Van Damme, et remis Franco Nero au goût du jour. Pourquoi mauvais films entre guillemets ? Parce que je ne le pense pas, je trouve de la magie presque partout au cinéma (à part chez Jerôme Salle, et Darren Aronofsky, mais c’est un autre débat).

Je vous ai concocté une petite liste non exhaustive des films du cannon group (c’est la société de production américaine qu’ils ont acheté dans les années 80) que j’ai vus en salle à leur sortie. Menahem était un vrai passionné de cinéma, il a fait les films qu’il souhaitait faire, un homme libre en somme.

Pourquoi Go Go boys, parce que c’est le film qui raconte l’histoire des deux cousins.

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Je m’arrête là. J’ai déjà trop d’émotion et une envie non dissimulée de les revoir tous.

A bientôt pour une nouvelle visite de l’antre de ma folie. (c’est la deuxième fois que j’emploie cette expression, anodin ?)

 

Max le Menteur

 

 

 

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