IL MAESTRO : VITTORIO GASSMANN

Avant de me lancer dans ma campagne asiatique tel un Alexandre le Grand flegmatique collé à son écran, j’aimerais vous livrer encore quelque chose de moi.  Vous l’avez compris mon ascendance latine me pousse naturellement vers des films hauts en couleurs avec des personnages vivants, loin du classique Bergman ou de la nouvelle vague danoise, où les personnages son rongés par le feu mais froids comme l’arctique. J’aime Vittorio Gassman plus que n’importe quel autre acteur,  son Italie ressemble à mon Espagne, soleil et fanfaronnades, pluie et pathos. La vie est belle, triste, pluvieuse, ensoleillée, les  personnages s’aiment, se déchirent, et font l’amour comme s’ils devaient mourir dans la seconde.  Cela donne des films d’une poésie incroyable. S’il fallait en retenir deux :

Profumo di Donna de Dino Risi (qui lui valut le prix d’interprétation à cannes en 1975) :

Deux images résument la richesse de ce film axé sur la découverte de la vie par Alessandro Momo.

La scène où Vittorio Gassman (aveugle dans le film) découvre le corps d’Agostina Belli et la scène où il demande à une nonne de lui tenir son sexe pour uriner. La première me fait toujours pleurer d’émotion et la deuxième mourir de rire.

Et le deuxième c’eravamo tanto amati (césar du meilleur film étranger  en 1977):

Conçu autour des retrouvailles de 3 amis qui s’étaient connus dans le maquis en combattant les allemands. Que sont –ils devenus ? Sont –ils restés fidèles à leurs idéaux ? Ils vont tous les trois aimer la même femme Stefania Sandrelli  à des périodes différentes.  Ce film est l’occasion de rendre hommage à Vittorio de Sica (pour ceux qui ne savent pas qui c’est, c'est le plus grand metteur en scène italien ( ce n’est pas subjectif c’est un fait), on lui doit Ladri di  biciclette, matrimonio all’italiana, sette volte donna, entre autres bien sûr).

Pour ceux qui connaissent mal Vittorio « il maestro » Gassman, il est plus que temps de découvrir cette acteur exceptionnel. Homme de théâtre à la hauteur d’un Jean Vilar, il n’a jamais vraiment prêté attention à ses choix cinématographiques, il est pourtant le seul avec Marlon Brando à avoir autant de chefs d’œuvres dans sa filmographie.

Amis cinéphiles, à bientôt. Après ce billet d’humeur je reviendrai comme promis avec mille et une raisons d’apprécier  l’acteur indien Shahrukh Khan.

Votre serviteur

Max le menteur